Coye-la-Forêt est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Petite cité périurbaine située à l'extrémité nord de l'aire urbaine de Paris, la commune est localisée à 35 km au nord de la capitale, entourée par la forêt de Chantilly et au sud de l'agglomération de Chantilly. Elle fait partie intégrante du parc naturel régional Oise-Pays de France.
Elle appartient historiquement au Valois, qui était sous l'ancien régime partie intégrante de la province d'Île-de-France, et a été de 1960 à 2016 intégrée à l'ancienne région Picardie. La ville de Coye-la-Forêt, ainsi que la forêt qui l'environne, sont des hauts lieux de tourisme équestre, de randonnée et de cyclotourisme.
Il y a 45 millions d'années, le site actuel de Coye-la-Forêt était baigné par la mer Thanétienne, dont il reste le poudingue de Coye, mélange de sable et de galets de silex solidifiés par l'eau.
Du viiie au xiie siècle, Coye est une dépendance du château royal de Lamorlaye, puis des Bouteiller de Senlis. La seigneurie est très modeste ; le sol pauvre comporte autant de landes, de bruyères et de fougères que d'arbres maigrichons trop souvent coupés et peu de terres cultivables.
Sous Louis XIV, Coye a pour seigneur Toussaint Rose (1611-1701), un homme situé au cœur de la monarchie puisqu'il occupait la fonction de « Secrétaire de la main » du roi.
Après la mort de Toussaint Rose, Henri-Jules de Bourbon, seigneur de Chantilly, acquiert la seigneurie de Coye en 1701. Pour occuper la population coyenne, particulièrement pauvre, et éviter qu'elle ne passe son temps à braconner dans ses forêts, il fait installer des entreprises industrielles dans le château : impression d'étoffe, puis fabrique de cartes et filature de coton qui comptera jusqu'à 200 ouvriers au début du xixe siècle.
Le xixe siècle sera le siècle d'or des industries coyennes : après la filature de coton, une usine d'impression sur étoffe emploie jusqu'à 300 ouvriers. La création des margotins (petits fagots de bois) occupe à partir de 1850 une centaine d'ouvriers, de même que la fabrication des liens et cordes en tilles. Une usine de fabrication d'objets en acier poli cesse son activité en 1914, mettant fin à l'activité industrielle de Coye.