Les étangs de Saint Pierre sont situés à l'Est de la forêt de Compiègne.
Au cœur de la forêt de Compiègne, le village, dominé par le mont Saint-Mard, s’étire dans le vallon du ru de Berne, affluent de la rive gauche de l’Aisne. Désigné au xiiie siècle sous le toponyme rivus Hortice, « ce ruisseau des orties » a permis l’implantation humaine dans une forêt où les ressources aquatiques pérennes sont rares. Il est alimenté par le ru de la Fontaine-aux-Porchers augmenté par le ru des Prés-la-Ville et le ru du Pré-Tortu. Son débit, bien que modeste, permit d’installer un moulin au ixe siècle au lieu-dit le Château Vert. Les marais qu’il traverse avaient été drainés et aménagés en prairie. Ils sont redevenus des zones humides menacées aujourd’hui par l’urbanisation.
L'étangs de Saint-Pierre.
Le cours du ru de Berne, long de 13 818 m, est entretenu par le Syndicat intercommunal pour l’entretien et l’aménagement des rus de Berne et des Planchettes créé en 2003. Il alimente les étangs de Saint-Pierre creusés par les moines célestins de Saint-Pierre-en-Chastres au xvie siècle. Les étangs étaient au nombre de six, réduits à trois aujourd’hui : étangs de Saint-Pierre, de la Rouillie et de l'Etot. Ils servaient à fournir du poisson pour les moines et à rouir le chanvre. Le ru de Berne traverse ensuite les étangs du Vivier-Frère-Robert et de l'Ortille avant de rejoindre l'Aisne après le pont de Berne.
Les sols sablonneux et peu fertiles n'ont pas permis le développement de l'agriculture et les habitants s'employaient en forêt : ils étaient bûcherons ou brioleurs (transporteurs de bois).