Avec ses peuplements classés, ses arbres de légende, une grande qualité sylvicole, des espèces animales et végétales remarquables, la forêt du Bréau-Dourdan offre une multitude de facettes changeantes par son relief et ses paysages : les landes à bruyères laissent place aux sous-bois clairs des chênaies ou aux nouvelles cépées de châtaigniers…
Les allées rectilignes réunies aux carrefours en étoile témoignent de son passé de forêt royale fréquentée par les rois, princes et seigneurs qui y pratiquaient la chasse. Les grands animaux comme les sangliers, chevreuils et cerfs sont toujours présents sur le massif
Il était une fois la forêt…
Ce territoire boisé, parcouru de cours d’eau, a été un site privilégié pour l’implantation humaine. On y retrouve ainsi des traces depuis le néolithique ancien (4000 ans av J.C.).
Les Ligures, Celtes et Romains ont contribué à y rendre l’économie locale florissante.
Mais dès le IIIe siècle, les invasions successives des peuples Barbares et Normands laissent derrière elles ruines et peurs jusqu’à l’apparition de la féodalité apportant la protection des populations par les seigneurs.
La forêt apporte alors des ressources vitales pour les paysans qui y puisent le bois pour construire et se chauffer, la nourriture avec le gibier, les fruits et les plantes. Le gland permettait de nourrir les cochons et les châtaignes servaient à l’élaboration d’un pain très précieux lors des famines.
Rois et Princes se transmettent la forêt au fil des règnes, avant son acquisition par la famille d’Orléans et qui en restera propriétaire jusqu’à la révolution.
En 1870 l’ancienne forêt royale de Dourdan devient propriété de l’État, tout comme l’ancienne forêt privée du Bréau en 1979.
Un réseau de 60 mares constitue l’intérêt écologique majeur de la forêt. Depuis plus de 15 ans des travaux de sauvegarde et de mise en valeur sont menés suivant un plan de gestion et d’entretien établi. L’étude de la faune et de la flore a permis de mettre en évidence la présence d’espèces rares et protégées.